Emile et la danse de boxe
Vincent Cuvellier et Ronan Badel – éditions Gallimard jeunesse – Giboulées
Emile doit faire l’activité. Parce que c’est bien, parce que maman l’a dit. Lui n’a pas l’air franchement convaincu. Il doit lire un papier sur lequel il y a des propositions. Mais rien qui intéresse Emile. Lui il voudrait faire de la danse de boxe. Alors sa mère l’inscrit à la danse : elle a bien tenté de l’en dissuader, à la danse il n’y aura que des filles. Et alors, hein ?
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C’est drôle et ça va bien ensemble.
Et puis, dans le livre, Emile est au centre de la page, la mine toujours boudeuse (quand il n’a pas son legging sur la tête), dénuée de toute forme d’expression. Il évolue dans une remarquable sobriété, très peu d’éléments de décor autour de lui.Alors nos yeux sont bien concentrés sur la vie intérieure d’Emile : entre ce que sa mère lui dit, ce qu’il pense et ce qu’on imagine qu’il pense… à moins qu’Emile ne parle de lui comme Alain Delon fait de lui-même : à la troisième personne, l’air distant et détaché, sûr de lui. Et ça contraste sacrément avec la trombine et les préoccupations quotidiennes d’Emile.
Bon, à force de vivre des aventures, Emile a dû ressentir le besoin de les rassembler, afin de mieux les transmettre. Emile range ses livres : ça va bientôt être l’occasion de vous en dire un peu plus sur ce petit garçon, qui a tout du vrai… et ça marche aussi pour les filles.
Lisa Bienvenu
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